
Michel Platini et l’ex-président suisse de la FIFA Sepp Blatter ont de nouveau été acquittés mardi en appel par la justice suisse, dans l’affaire qui a brisé en 2015 les ambitions du Français d’accéder à la tête du football mondial. L’instance n’a pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait réclamé début mars 20 mois de prison avec sursis contre chacun des accusés.
Ce mardi, Michel Platini et l’ex-président suisse de la FIFA Sepp Blatter ont de nouveau été acquittés en appel par la justice suisse, dans l’affaire qui a brisé en 2015 les ambitions du Français d’accéder à la tête du football mondial. « Mon honneur est revenu », a indiqué après l’audience le champion d’Europe 1984, qui s’estime désormais « trop vieux » pour briguer de nouvelles responsabilités. « L’acharnement de la FIFA et de quelques procureurs fédéraux suisses depuis dix ans est maintenant terminé, a déclaré à la presse le triple Ballon d’Or, en sortant de la Cour d’appel extraordinaire de Muttenz (nord-ouest).
Personne chez moi n’a cru que j’étais responsable de quelque chose. L’histoire, je la connais depuis le début et je sais que c’était une histoire pour m’empêcher d’être président de la FIFA. » « Je sais que pour mes ennemis, c’était le temps qui était important. Ils s’en foutent des 2 millions : c’est le temps. Ils m’écartaient pendant 10 ans, a poursuivi Michel Platini, faisant allusion à l’absence de la FIFA lors de l’audience de Muttenz, alors que son avocate s’était montrée très active en première instance. Ils ne viennent même pas en appel. Ils savent très bien qu’ils ont gagné. On le sait ». Comme en première instance, en 2022, la Cour d’appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral réunie à Muttenz (nord-ouest) n’a pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait réclamé début mars 20 mois de prison avec sursis contre chacun des accusés.
Après quasiment dix ans de procédure, un ultime recours en cassation est encore possible devant le Tribunal fédéral suisse, mais uniquement sur des motifs juridiques limités. Pendant quatre jours, le Français de 69 ans et le Suisse de 89 ans avaient de nouveau comparu pour avoir « obtenu illégalement, au détriment de la FIFA, un paiement de 2 millions de francs suisses » (1,8 million d’euros), « en faveur de Michel Platini ». Défense et accusation s’accordaient sur un point : le triple Ballon d’Or a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la FIFA, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d’une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la FIFA.