La sélection nationale enchaîne. Cinq jours après avoir battu le Zimbabwe (3-1), déjà en match de préparation à la Coupe d’Afrique des Nations (du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc), les Verts ont battu l’Arabie saoudite d’Hervé Renard, ce mardi 18 novembre à Djeddah.
Une rencontre marquée par une prestation de grande envergure d’Anis Hadj Moussa.Il tient enfin son match référence sous le maillot des Verts. Aligné d’entrée par Vladimir Petkovic pour affronter l’Arabie saoudite, l’ailier de Feyenoord Rotterdam, Anis Hadj Moussa, a signé une prestation majuscule, du genre à rebattre sérieusement les cartes dans le secteur offensif. Intenable sur son couloir droit, incisif dans chacun de ses dribbles et inspiré dans toutes ses prises d’initiatives, il a été le véritable déclencheur du succès autoritaire de l’Algérie à Djeddah face aux hommes d’Hervé Renard.
Après une première période relativement discrète, l’ancien Lensois est sorti de sa réserve pour déployer toute l’étendue de son registre d’attaquant percutant. Dès le retour des vestiaires, il dynamite la défense saoudienne : crochet dévastateur, triple élimination et tir sur le poteau (47e). Il enchaîne par une tentative trop enlevée (62e), puis un tir enroulé fuyant (66e).
Hadj Moussa épate !
Autant d’avertissements qui annonçaient la suite. Et lorsqu’il fallait récompenser sa montée en puissance, Hadj Moussa a provoqué un penalty en s’infiltrant avec rage dans la surface (73e). Riyad Mahrez n’a ensuite eu qu’à remporter son duel avec le gardien pour ouvrir le score (75e, 0-1 sp). Mais le chef-d’œuvre est venu quelques minutes plus tard. Une accélération fulgurante sur son flanc, une feinte, puis un ballon piqué devant le portier saoudien : le cuir repoussé arrive dans les pieds de Belghali, qui conclut dans le but déserté (85e, 0-2).
Une action lumineuse qui symbolise l’impact colossal de Hadj Moussa dans ce succès. Une victoire convaincante donc, qui tombe à point nommé pour redonner confiance aux Verts à un mois du coup d’envoi de la CAN. On soulignera aussi les prestations solides de Chergui et Belaïd en défense, ainsi qu’un Ismaël Bennacer très propre à la récupération et dans la distribution.
Côté saoudien, seul Al-Dossary s’est réellement montré dangereux, obligeant Guendouz à un bel arrêt à la 84e minute. Pour le reste, l’attaquant d’Al-Nassr, qui célébrait sa 100ᵉ sélection, aura traversé le match comme un fantôme. Les Verts bouclent cette trêve internationale avec un deuxième succès en deux rencontres et, surtout, avec l’émergence éclatante d’Anis Hadj Moussa, qui a marqué les esprits et peut-être… lancé un sérieux débat dans les choix offensifs de Petkovic. Même ses adversaires le reconnaissent : l’Algérie impressionne et s’impose comme l’un des favoris majeurs de la CAN-2025.
Rayane Mahdi
