
Vainqueur de la première édition de la Coupe du monde des clubs contre le Paris Saint-Germain (3-0), dimanche, Chelsea a confirmé son statut de club à part. Seule équipe européenne à avoir remporté toutes les compétitions continentales, les Blues ont fait honneur à leur rôle d’antagonistes ultimes. Chelsea, champion du monde des clubs. Chelsea n’a jamais été le club le plus aimé. Ni celui qui suscite l’admiration. Mais dès que vient l’heure d’une finale européenne – voire mondiale – son nom rime trop souvent avec frustration pour l’adversaire. Pas parce qu’il domine. Mais parce qu’il prive. De la même manière, à des années d’écart, les Blues ont gâché la fête de Stuttgart, du Bayern, de Benfica, d’Arsenal, de Manchester City, du Betis et du Paris Saint-Germain. Et chaque fois, ils l’ont fait quand personne (ou presque) ne les attendait. Leur palmarès ne rivalise pas avec les grandes dynasties continentales. Leur histoire n’a rien d’un long récit romanesque. Mais en un peu plus de 25 ans, Chelsea s’est inventé un autre rôle : celui de coupeur de trajectoires. À l’instant où l’autre croit toucher à l’histoire, eux interviennent. Pour briser un rêve, retarder un sacre, prolonger une malédiction. Pas pour s’asseoir sur le trône. Mais pour faire tomber ceux qui y montaient. Un rôle de méchant du film que la formation anglaise respecte à merveille.
Enzo Maresca, l’entraîneur de Chelsea, a dévoilé la stratégie gagnante derrière le succès de son équipe contre le PSG en finale du Mondial des clubs. Ce dimanche, Chelsea s’est largement imposé face au Paris Saint-Germain (3-0) en finale de la Coupe du monde des clubs. Une prestation maîtrisée de bout en bout par les Londoniens, qui ont su faire dérailler la machine parisienne, pourtant irrésistible ces derniers mois. Un triomphe qui porte aussi la marque d’un homme : Enzo Maresca. Après la rencontre, l’entraîneur des Blues n’a pas manqué de revenir sur l’entame réussie de ses hommes, mais aussi sur la préparation de ce choc entre grosses cylindrées européennes. « Je suis content pour mes joueurs, ils méritent cette victoire. On a gagné ce match lors des dix premières minutes. Le message était : faites-leur comprendre qu’on est là pour gagner et pas pour être des figurants. Cela a donné le ton à ce match », a fait savoir le technicien italien face aux journalistes.
Dans la foulée, Maresca a tenu à saluer l’implication totale de son groupe, tout en affichant un profond respect pour les Parisiens : « Après, la qualité des joueurs a fait le reste. Je respecte énormément le PSG et son entraîneur, mais j’ai préparé ce match pour le remporter. Si on m’avait dit qu’il y aurait 3-0 à la pause, je ne me serais pas attendu à un tel score. Mais on était là pour tout donner. »