
La petite balle nationale a connu son âge d’or durant les années 80’ avec les consécrations de plusieurs clubs, dont le MC Oran.
Il fut un temps où le MC Oran était dans le Top 3 des meilleurs clubs pas seulement sur le plan national, mais aussi au niveau arabe et africain. Avec trois coupes arabes (1983, 1984 et 1988) et une Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe en 1987, le club d’El Bahia, en dépit de son passé glorieux, continue de broyer du noir.
La saison actuelle qui touche à sa fin dans quelques jours, a vu les Rouge et Blanc rétrograder en Nationale 2 avec une avant-dernière place dans le groupe A de l’excellence. Un cuisant échec qui était, selon l’entraîneur Mustapha Doballah, prévisible compte tenu de plusieurs paramètres. « Ce qui se passe au MCO est un reflet de la situation générale du handball national. Il y a un déséquilibre énorme, notamment dans la formation à partir de la base. Cette saison, j’ai pris l’équipe en main dans l’espoir de réussir au moins le maintien parmi l’élite. Hélas, nous n’avions pas le minimum de conditions pour atteindre cet objectif. J’avais des joueurs démoralisés, notamment après avoir été privés de leurs primes d’accession la saison dernière. Comment veut-on éviter le purgatoire quand une équipe se déplace avec ses propres moyens? », se désole Doballah. « Avec un groupe décimé par les blessures et le manque d’entraînement, cela était impossible pour enchaîner les bons résultats. Pourtant, je peux dire que nous n’avons pas été ridicules durant plusieurs matches face à des équipes actuellement au top », a-t-il expliqué.
Dépité de voir le MCO toucher le fond, Doballah espère une refonte du sport à sept au niveau national pour que le club phare d’Oran puisse renaître de ses cendres. «Il faut mettre fin au bricolage. Nous ne pouvons pas avancer tant qu’il y a du replâtrage. « Une nouvelle politique pour le handball est une urgence. Nous devons repartir de la case départ. Le nombre de joueurs valables sur le plan technique ne cesse de diminuer. A notre époque, nous avons été le fruit de la réforme de 1977. Il y a eu des décisions justes et mûrement réfléchies pour qu’il y ait un flux d’athlètes de performance pas seulement en handball, mais dans tous les sports. Nostalgique, j’espère revivre une nouvelle réforme pour mettre toutes les conditions du côté du handball, notamment des infrastructures dignes pour remonter l’échelle », lance l’ancienne vedette de l’équipe nationale. Pour ce qui est de son avenir avec le MOC, l’ancien pivot par excellence du club et de l’équipe nationale a souligné qu’il n’est pas du genre à tourner le dos à sa deuxième famille. « Le MCO est mon club de cœur, ma maison. Je ne le quitterai jamais et je resterai toujours disponible pour accompagner ses jeunes joueurs. Si on ne veut pas de mes services, je plierai bagages avec une grande tristesse. Car ce club a vu défiler une pléiade de grands joueurs et ne mérite pas d’être dans un tel état », a-t-il conclu.