
Au bout d’un match à Liverpool entré dans la légende du club, le Paris SG a envoyé un message à l’Europe en se positionnant désormais comme l’un des grands favoris de la Ligue des champions.
En se qualifiant pour les quarts de finale à Anfield (1-0, 4 t.a.b à 1), après avoir dominé sur l’ensemble de la double confrontation la meilleure équipe européenne actuelle, l’euphorie grandit et c’est avec un nouveau statut que le PSG s’avance vers la suite. « L’équipe qui passe ce soir acquiert un statut particulier… Cette compétition est difficile à gagner, il faut le garder à l’esprit, mais tout cela nous renforce », a tenu à tempérer Luis Enrique, très calme devant la presse après avoir exulté sur le terrain avec son staff et ses joueurs. Dans les couloirs d’Anfield, le dirigeant qatari Nasser El-Khelaïfi a également souhaité freiner les ardeurs : le PSG favori ? « On est encore loin de ça. Il faut être humble aussi. On a une équipe avec des jeunes joueurs, on veut construire quelque chose », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que ses joueurs avaient « écrit l’histoire du PSG ».
Car cette qualification s’inscrit dans la lignée d’une petite poignée de matches mémorables de Paris dans la compétition reine, qu’il espère tant conquérir : l’élimination du Barça de Johan Cruyff en quart de finale en 1995, la victoire en prolongation en 8e face à Chelsea à Stamford Bridge en 2015, et la qualification en demi-finale après avoir sorti le Bayern en 2021. Au prochain tour, le PSG affrontera soit Aston Villa soit Bruges, opposés mercredi soir, deux clubs largement à sa portée, ce qui peut laisser entrevoir une nouvelle demi-finale, la deuxième en deux ans. Grâce à un état d’esprit magistral et à un jeu d’un très haut niveau, Paris donne le sentiment de n’avoir plus vraiment de limites cette saison et a marqué un grand coup, encore plus qu’en quart de finale la saison dernière contre le Barça (défaite 3-2 au Parc, puis victoire 4-1 à Montjuïc), tant ses joueurs ont grandi et jouent bien ensemble.
« L’an dernier, nous avons perdu en demi-finale avec six tirs sur les poteaux (contre Dortmund). Nous sommes quarts de finalistes maintenant, mais ce n’est pas une compétition qui récompense la régularité, sinon nous serions parmi les mieux placés pour gagner, car nous sommes très stables. Mais ce type de match fait grandir l’équipe », a insisté Luis Enrique.
Le technicien espagnol avait pourtant assuré lundi que le vainqueur de ce 8e de finale serait un favori au titre européen. Paris a d’ailleurs largement fait déjouer les statistiques. Cette saison, plusieurs grands d’Europe (Manchester City, Real Madrid et Leverkusen) n’ont pas réussi à gagner à Anfield, où Liverpool ne s’est incliné qu’une seule fois, en septembre en Premier League.
Le PSG n’avait de son côté jamais remporté une séance de tirs au but en coupe d’Europe (une seule perdue en 2002 face aux Glasgow Rangers), mais a bénéficié d’un Gianluigi Donnarumma impérial.